
C’est un grand classique moderne.
Tout le monde prétend communiquer, et personne n’écoute vraiment.
« Oui, oui je communique » dira le manager ou l’homme politique.
Malheureusement, cette communication est limitée.
Les mots « Je communique » signifient « Je dis, j’exprime, je transmets ».
Mais qu’en est-il du retour ?
Prendre la parole en public, que ce soit pour un discours, un keynote, une conférence ou une formation ne signifie pas uniquement « projeter des informations à une audience ». Cela signifie aussi accepter ce que cette audience nous renverra en retour même au travers de ses silences.
La communication est un flux d’information verbal, non verbal, hormonal, « phéromonal », et sensoriel piloté par notre subconscient et par notre conscient qui possède une caractéristique qui est systématiquement oubliée : c’est un flux bi-directionnel.
Une vraie communication s’opère donc dans les deux sens et de manière simultanée.
Même lorsqu’il y a un silence.
La communication, ce n’est pas que des mots. Ce n’est pas qu’un discours ou un propos.
Lorsqu’un orateur a pris la parole face à un public, la communication va se construire sur des interactions du type :
- A parle,
- B écoute,
- B réfléchit,
- A crée un silence,
- B soupire,
- A ressent le soupir,
- A doute suite à ce soupir,
- A réorganise son propos
- B fronce les sourcils
- A s’inquiète du froncement
- etc
C’est lorsque l’orateur aura inscrit sa prise de parole dans cette logique d’échange complexe, non contrôlé, d’humain à humains, qu’il pourra révéler tout son talent et transmettre son propos de manière fluide, précise et impactante.
Grâce à la connexion créée avec le public, il pourra alors complètement ressentir (le mot est lâché) le moment et sera réellement conscient de ce qui se joue entre lui et l’audience.
Mais comment se connecter complètement à une audience, lorsque l’on n’est déjà pas complètement connecté à soi-même ?
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