
Oublier son texte est une bonne chose.
Est-ce que je valorise le fait d’avoir des trous de mémoire sur scène ?
Pas du tout. Même si parfois un trou de mémoire est aussi l’occasion de se connecter avec le public. Mais ce n’est pas l’objet de ce billet.
Ce que je valorise, c’est le fait de pouvoir oublier qu’il y a un texte à tel point que l’on s’en détache même si ce texte est en nous.
Le texte au mot près ne sert à rien.
Seules les intentions comptent.
Le texte appris au mot près verrouille l’orateur et l’empêche de se libérer.
Ce qui va permettre de capter l’attention du public et de donner un sentiment d’aisance et de conviction, c’est d’être soi-même connecté à ses motivations.
Prendre la parole en public ne signifie pas qu’il faille réciter un texte tel un élève qui présente un exposé.
Il s’agit de communiquer.
Ce qui est important, ce sont les idées, le mode de pensée de l’orateur, la manière dont il va éveiller notre curiosité, notre engouement ou notre désaccord.
Ce qui sera intéressant pour l’audience, c’est la manière dont l’orateur présentera un de ses exemples, la manière dont il enchaînera ses arguments.
Comment s’assurer de toujours garde le cap dans sa prise de parole même si l’on ne connaît pas son texte par coeur ?
En procédant ainsi :
- Connaître les grandes lignes de son introduction et de sa conclusion (2 à 3 points forts pour l’un et pour l’autre)
- Connaître les idées principales de chaque partie (2 à 3 parties chacune contenant 2 à 3 idées)
- Connaître les transitions entre les parties de son exposé (1 à 2 phrases)
- 1 exemple par idée.
Pour le reste, ce sont votre personnalité, votre expérience et vos compétences qui feront la différence.
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